Grenoble : le syndicat de police Alliance estime que la ville est «pourrie et gangrenée par le trafic de drogue »

23 août 2018 09:12 Mis à jour: 24 août 2018 10:51

Profitant d’une visite du ministre de l’Intérieur dans le massif du Vercors le 18 août, le syndicat de police Alliance a dénoncé l’insécurité « catastrophique » qui règne dans ville de Grenoble. Le responsable de l’antenne départementale n’a pas hésité à comparer la cité iséroise à « un Chicago français ».

Alors que Gérard Collomb profitait de ses vacances dans l’Isère pour assister à un exercice organisé par des secouristes en montagne, l’antenne départementale du syndicat Alliance police nationale a regretté que le ministre « ait préféré se consacrer à la sécurisation des activités sportives et à l’air pur du Vercors, plutôt qu’à l’atmosphère beaucoup moins vivifiante de la cité grenobloise ».

Membre de l’antenne iséroise du syndicat, Philippe Lepagnol n’a pas hésité à comparer Grenoble à « un Chicago français », dénonçant la violence et l’insécurité qui sévissent dans la ville.

« Il n’y a pas une semaine sans des agressions au couteau ou des règlements de comptes », a-t-il déclaré au micro de RT France, moins de 3 semaines après la mort d’Adrien Perez, un Grenoblois de 25 ans décédé après avoir reçu des coups de couteau à la sortie d’une discothèque.

« Le nombre d’agressions à Grenoble est de 63 % plus élevé que dans des villes de même taille », a ajouté le fonctionnaire en citant les chiffres fournis par la préfecture de l’Isère.

Il estime que le travail des policiers grenoblois est devenu « compliqué » du fait du trafic de drogue qui règne dans la cité, reprenant à son compte les propos tenus par Jean-Yves Coquillat l’an dernier, lorsque le procureur de la République de Grenoble affirmait n’avoir « jamais vu une ville de cette taille aussi pourrie et gangrénée par le trafic de drogue ».

« On voudrait être remis à niveau en terme d’effectifs, parce que là, au premier septembre, par le jeu des mutations, on va perdre une trentaine de fonctionnaires », a déploré ce membre du 1er syndicat de policiers en France.

« On a des postes ouverts, mais ils ne sont pas pourvus. La ville n’est plus attractive. »

Philippe Lepagnol estime que plusieurs de ses collègues sont démotivés par la situation « très tendue », ce qui les amène à solliciter « leur mutation ».

« Sans un changement radical de politique, dans peu de temps, la loi de la rue remplacera celle de la République », a conclu monsieur Lepagnol.

Pendant son déplacement dans le Vercors, Gérard Collomb a déclaré que le gouvernement allait « recruter 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires au cours du quinquennat ».

Faisant référence à la région grenobloise, le ministre de l’Intérieur a ajouté qu’il y aurait « sûrement un effort pour cette zone » selon France Bleu.

Si vous avez apprécié cet article, partagez-le avec vos amis et laissez-nous un commentaire pour nous donner votre avis.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.