La mère du jeune homme de 26 ans, tué à coups de couteau à la sortie d’une discothèque de l’agglomération grenobloise, appelle l’État à prendre ses responsabilités pour mettre un terme à la violence.
Près de 3 semaines après le meurtre d’Adrien Perez à la sortie de la discothèque Le Phœnix située à Meylan, dans la banlieue grenobloise, la mère du jeune homme a réagi aux mesures prises récemment par le préfet du département.
Quelques jours après la mort de leur fils, les parents d’Adrien avaient déjà interpellé l’État, exigeant qu’il prenne ses responsabilités :
« Notre pays sombre dans la violence. Il faut arrêter ça. Sauvez nos enfants, bon sang ! Sauvez nos enfants ! », s’étaient-ils écriés.
Interrogée sur RTL cette semaine, Patricia Perez a de nouveau appelé l’État à prendre les mesures nécessaires pour éviter que des drames similaires se reproduisent.
Le 22 août, le préfet de l’Isère a pris un arrêté entérinant la fermeture administrative de la discothèque devant laquelle Adrien a été tué le 29 juillet. Les portes de l’établissement resteront closes pendant 6 mois.
« Je suis satisfaite de la décision du préfet, de cette décision de fermeture administrative, mais voilà, mon fils n’est plus là, et on aurait pu éviter ce drame si ces gens n’avaient pas été armés », a déclaré madame Perez sur les ondes de RTL.
La mère du jeune homme juge « inadmissible » que l’on puisse rentrer «dans des boîtes de nuit avec des couteaux ».
Meurtre d’Adrien Perez : le Phoenix fermé pour six mois https://t.co/xr7KQMT7oV
— Alpes 1 Grenoble (@Alpes1) 23 août 2018
« Pour moi oui, la discothèque a laissé faire. Maintenant en boîte de nuit on rentre comme ça, libre de tout. Faut que ça cesse », a-t-elle ajouté.
Alors que le syndicat de police Alliance a dénoncé récemment l’insécurité et la violence qui règnent à Grenoble, comparant la cité iséroise à « un Chicago français », Patricia Perez s’est émue de la prolifération des armes dans les quartiers :
« Pour moi, ça reste des assassins en puissance. Quand quelqu’un se promène avec une arme, c’est qu’à un moment donné dans la journée il va s’en servir. »
La mère d’Adrien s’est montrée satisfaite des mesures prises par la préfecture, elle attend désormais que d’autres actions soient engagées pour mettre un terme à la violence :
« Pourvu que ça continue, c’est mon souhait le plus cher, que mon fils ne soit pas oublié, que la France ne l’oublie pas. Que la France protège nos enfants, c’est mon cri. »
Selon Le Dauphiné libéré, trois jeunes hommes âgés d’une vingtaine d’années ont été mis en examen dans cette affaire.
Parmi eux, Younes et Yanis El Habib, « deux frères respectivement suspectés du meurtre d’Adrien et de tentative de meurtre sur un ami d’Adrien », sont considérés comme les principaux protagonistes du drame par les enquêteurs.
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